jeudi 18 août 2011

Le JPX

Après être breveté donc, me restait-il à trouver une motorisation pour voler. Chose difficile lorsque comme moi, on est étudiant. Heureusement, je travaillais chez AEF à ce moment précis, et j'ai fini par trouver, non loin de là, le moteur que je voulais : un JPX 425, un bicylindre 2 temps de 425cc en prise directe avec une hélice de 104 cm. Quoiqu'en disent certain, il est increvable (régime max 4200 rpm) et même si un peu lourd, 20 kg avec hélice, puissant : 20 chevaux.. Pour 500e, je suis reparti avec le jour-même.

Mais un moteur seul ne suffit pas bien sûr. Et là, coup de chance, un châssis de Jet Pocket à vendre pour 200 euros ! Un coup de téléphone plus tard, affaire trop tentante, le châssis était à moi. Une fois le tout dans mes mains, je me mis donc à adapter l'ensemble. Grâce au poste MIG du pôle technique de mon école à ce moment (l'UTBM), ce fut chose aisée, mais sans que je le sache, le pire m'attendait encore. En effet, le JPX allait être très difficile à faire parler.

Bien que je l'aie vu tourner avant de l'acheter, le premier démarrage ne se passa pas du tout comme prévu, et pour cause : il n'eut pas vraiment lieu. Après plusieurs essaie, impossible d'en obtenir quoi que ce soit. S'en est suivie une longue période de réglage/ mise au point. Le réglage de l'allumage (à rupteurs) ainsi que l'utilisation de bougies Iridium (intéressant car un allumage à rupteurs a peu de puissance à bas régime donc au démarrage) finit par faciliter le démarrage, mais celui-ci restait franchement laborieux. Une après-midi de tentatives de décollage se solda par des courbatures à l'épaule et plusieurs centaines de mètres avec le gmp sur le dos !

Par une connaissance, je fus orienté chez Léon Mouraud, un ancien du paramoteur (on le voit sur des photos des débuts du paramoteur commercial !) spécialiste de ces moteurs, typiques de cette époque. Selon lui, cela venait d'un décalage de l'allumage, une maladie connue des JPX.. Et pour cause, l'énorme volant magnétique, monté sur un conique, n'est pas claveté ! Avec les énormes vibrations à bas régime de ce boxer ... Il me fallut tout de même une semaine et une presse hydraulique de 10T pour l'extraire. Une fois l'avance réglée, tout allait mieux. Nous sommes en novembre 2010, il neige dru à Belfort, mais cela fait trop longtemps ... Et voici mon premier vol solo, ambiance surréaliste, au milieu d'énormes flocons dans un ciel de coton épais !










Pendant un vol hivernal, une turbulence me fit accélérer au décollage au point de trébucher et tomber en avant ... Nooon, pas de paramoteur pendant les vacances ! Rageant ... Un sympathique membre du forum qui m'avait proposé une hélice un mois auparavant me sauva la mise. Comble, le moteur finit par marcher impeccablement avec cette hélice. Avec l'ULX, il ne réaccélérait plus après de longues périodes au ralenti, occasionnant quelques séances de montagnes russes près du sol. Mais avec cette ancienne Lemire (artisinale, blindée sur le bord d'attaque !) j'avais enfin un moteur fiable. Mais j'avais progressé, et j'aspirais à une voile un peu plus maniable ... Mais c'est le chapitre suivant !

1 commentaire:

  1. Quelle aventure! vite la suite car ce moteur m'intéresse et j'en cherche un...
    Bon vol.

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