Rendez-vous inconditionnel de la fin septembre, la traditionnelle coupe Icare avait lieu comme le veut la coutume à Saint Hilaire près de Grenoble. Normalement, c'est juste à côté, mais maintenant que je suis à Laval .. C'est donc parti pour un périple de 4 jours et 2000 km !
L'histoire commence le mercredi : je dois modifier mon châssis dont la cage n'a pas supporté l'effort des suspentes. Le travail est bien amorcé mais je suis obligé de "prendre" ma journée pour terminer le travail. Aurélie est là et elle partira donc le mercredi soit avec moi. Nous partons rejoindre Sylvain près de Paris, fraîchement rentré de son stage au Canada chez RS Ultra. La nuit ne fait que commencer : nous arriverons chez moi à Lyon vers 6h du matin. S'en suit un court repos, la récupération de quelques affaires, et "on the road again" direction Saint Hil' qui n'est plus qu'à deux bonnes heures.
Nous arrivons jeudi en milieu d'après midi, il n'y a pas foule, ça tombe bien on pourra s'installer tranquillement. Le temps de trouver le stand RS Ultra tenu par Olivier et ses acolytes, pour récupérer la machine de Sylvain, venue par colis du Canada, un paramoteur étant difficilement dissimulable en bagage à main. Nous retrouvons également Christophe, arrivé du Nord un peu plus tôt. La team RS Ultra est déjà installée dans un coin très sympa, proche du bord de la falaise, qui fera office de camp de base. Le jour commence à baisser mais il est encore temps de voler paramoteur. Après de très ennuyeuses procédures d'enregistrement, pas franchement respectées par la suite, nous pouvons voler. Par moi en fait, car mon filet est à terminer. Sylvain pourra tout de même trouver le temps de casser une patte de silencieux au décollage.
La nuit est tombée, il est donc temps de bricoler : pose du filet pour ma cage, charcutage d'un cendrier en inox pour sylvain afin de remplacer l'infortunée bride de fixation. Le résultat est à la hauteur de nos espérances : dégueulasse. Mais ça lui permettra de voler tout le week end !
Le vendredi matin, malgré une nuit un peu fraîche, nous sommes prêts à prendre l'air. Présentation sur le terrain, pseudo briefing déjà dispensé la veille, c'est parti. Je dérange gentiment la tente de briefing dans laquelle la team Icarobatix est en train de faire le point, occasion pour discuter avec Mathieu Rouanet qui utilise aussi le Zanzoterra sur une machine d'une autre taille.
Les vols commencent, mais ne durent pas pour moi : j'ai un sérieux problème d'équilibrage et je dois poser pour tenter de rectifier le tir. Les tentatives se succéderont, je finis tout de même par trouver mieux.
Les créneaux pendant lesquels le vol est interdit (Icarobatix et autres démos) sont l'occasion de se balader sur le salon et de profiter de cette orgie visuelle. Nous passons dire bonjour à Gérard, patron d'AEF, toujours présent avec ses nombreuses machines atypiques et son fabuleux accélérateur Caméléon. Beaucoup de constructeurs sont présents et le public également. Ozone, certain de sa suprématie, s'est même permis de se payer un des stands les plus en vue, afin de nous proposer de boire un verre de San Pelegrino, sans voile à se mettre sous la dent. Mais bon, Ozone, c'est Ozone ...
Le samedi est l'occasion de faire un petit vol libre, histoire de respirer pour de vrai l'air pur de la montagne, magnifique par ailleurs. Nous avons raté le concours de déguisements, enfin, vu le monde présent sur les gradins, il n'y avait pas grand chose à voir ! Le petit plouf se révèle très agréable et est l'occasion d'apprécier ma Rush autrement qu'au moteur. C'est aussi l'occasion pour Christophe de tenter une SAT en Vibe et de transformer son premier essai en Coconut ... involontaire ! Heureusement, le second sera le bon.
Par ailleurs, la piste paramoteur est totalement surchargée. Les décollages, ratés ou réussis, s'enchaînent à un rythme digne de Basse Ham pour un terrain infiniment plus petit. L'air est peu dense sur ce plateau et beaucoup de pilotes échouent. Je décolle sans problème, sans compter sur l'EC-120 qui se posera devant moi à l'instant où je m'apprêtais à me lancer, et me forcera à attendre plusieurs minutes moteur (lourd) tournant sur le dos. Étrangement, pas de turbulence après son décollage, mais tant mieux ! Avec des dégaines d'escalade pour remonter mes cannes mobiles, j'ai une position à peu-près acceptable, mais loin d'être parfaite, il faudra trouver autre chose.
Nous passerons un samedi soir mémorable avec les Mateos, Ganaye et autres, toujours aussi adorables et délirants !
Le dimanche matin nous offre un très beau spectacle : l'aérologie est très calme et les balons sont de sortie. Une magnifique photo d'Aurélie !
Mais le week end touche et sa fin et vu la distance, il va falloir penser à rentrer. Au moment de ranger, je remarque une cage PAP au milieu du campement RS Ultra ... Rapide coup de fil à Olivier, encore aux stands, qui a ce châssis en rab et cherche à le vendre ! Comble du bonheur, il habite sur la route vers Lyon. Je me retrouverai donc avec un châssis PAP 1400, certes bien déformé car utilisé pour l'école, mais pour 500 euros, de quoi voler sereinement !
Du coup, la Jeep sera complètement blindée : 3 voiles, 3 châssis, un moteur en plus ... Et 3 personnes ! Mais un week end énorme qui se termine, difficile de revenir à une semaine normale après tant de choses ...





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